mardi 27 février 2007

l'encienne bougie


Bougie: vue generale du fort abdelkader 1909

Bougie: rue frezel XIX siecle


Bougie: rue des vieillards au XIX siecle



Bougie:le cap carbon 1951















Bougie: l'entrée de la casbah




















bougie: avant 1830
























































































































mardi 20 février 2007

bougie ville des lumieres

Vgayeth (Béjaia), la ville des martyrs, des saints et des sources, a de tout temps inspiré ses ardents admirateurs. L’archiduc d’Autriche, Louis Salvator de Habsbourg (1847-1915), n’en est pas le moindre.
mardi 4 mai 2004.

Cet amoureux, si éperdu de la lumière qu’il choisit de passer sa vie aux Baléares, a, au cours d’un de ses fréquents mouillages dans la rade de Bougie, mis à profit une panne technique de son yacht pour immortaliser la ville et ses environs. Au cours de longues promenades sur terre et en mer, il effectue des esquisses d’une grande beauté et d’une exactitude photographique.

Ces illustrations ont ensuite été imprimées puis gravées sur bois par des artistes de Prague. Les 33 « prises de vue » sont accompagnées de descriptions méticuleuses d’où la verve lyrique n’est pas absente. Dans une brève introduction, l’archiduc explique le miracle du climat qui est dû aux remparts naturels que constituent la montagne Gouraya et le cap Carbon. Puis, l’auteur retrace les étapes de l’histoire de la ville depuis la Numidie de Massinissa à la fin du XIXe. Sont déclinés les différents noms de la cité, de Véga « l’accueillante » des Phéniciens, à Békaïa (ceux qui sont restés) des Arabes, devenue, selon lui, Vgayeth par prononciation kabyle. De Saldae des Romains à Bugia dont la fameuse « candéla di Béja » éclairait l’Europe du Moyen- Age. On y apprend que la région était surnommée El Adaoua (la région hostile) mais également Mekka es saghira par les Arabes. Edité à Prague en 1899, l’ouvrage est traduit de l’allemand cent ans plus tard par Viviane Jambert, fille et petite-fille de pieds-noirs. La préface est signée par Jacques Augarde, « dernier maire français de Bougie de 1947 à 1962 » et ex-ministre. Cette préface présente la personnalité « forte et singulière » de l’esthète autrichien en établissant sa biographie et témoigne également de la passion avec laquelle Viviane Jambert a effectué son travail de traduction qui revêt l’aspect d’une uvre à la mémoire de son père.

L’élu y livre sa propre version de l’histoire de la ville, puisée des écrits de gradés de l’armée coloniale et des historiens des siècles précédents. Ainsi pour le lecteur algérien ces documents ont-ils une double valeur : celle d’une approche picturale et poétique de la ville dont Ibn Arabi disait qu’elle était « conçue pour S’hab el hal », les initiés, familiers des illuminations mystiques ou celle d’une réédition de ce regard décidément fielleux que les colonisateurs ont posé sur ces contrées de miel. Les autochtones de Bougie sont désignés indifféremment par les termes de « indigènes, arabes, maures, barbaresques, l’ennemi » lorsqu’ils font de la musique, festoient ou « détalent devant les forces espagnoles ». Lorsqu’ils sont courbés par les travaux des champs ou juchés sur des petits ânes, ce sont des Kabyles et ils suscitent la sympathie. Ils ne sont des Bougiotes que pour lapider en 1314 le religieux chrétien Ramon de Lull. Cet épisode, pourtant reconnu d’une véracité douteuse et rejeté comme non prouvé par l’église catholique, revient à plusieurs reprises dans l’ouvrage.

Il est pourtant souligné que Béjaïa, florissante depuis l’antiquité, a été la résidence des arts, des sciences et des lettres, des mathématiques Mais ce passé si lointain n’a rien à voir avec le présent sanglant de la conquête, est-il suggéré. Ceux qui ont bâti le palais de la Perle, le château de l’Etoile, la tour du Feu et autres chefs-d’uvre qui servirent longtemps de modèle à ceux de Palerme et d’autres rives, sont présentés comme des étrangers avec carte de séjour. La cité sacrée appelée « petite Mecque » tant étaient nombreux les anachorètes, les soufis, les âmes illuminées qui y ont imprimé le sceau de leur bénédiction, la citadelle qualifiée de « Civitas splendissima » dès le IIe siècle de l’ère chrétienne et qui a écrit tant de précieuses pages de l’histoire de l’Algérie souveraine est étonnamment évoquée sans lien avec ses natifs issus pourtant de temps préhistoriques immémoriaux.

Source : Le Matin

Bougie, la perle de l’Afrique du Nord,
de Louis Salvator de Habsbourg, archiduc d’Autriche
Traduction de Viviane Jambert
Préface de Jacques Augarde
Editions l’Harmattan

vendredi 16 février 2007


c'est des photos de bejaia (bougie) .




























































































Selon une récente étudeYemma Gouraya aurait bel et bien existé :


La mise en évidence de l’existence d’une kouba où repose probablement yemma Gouraya met fin à une polémique vieille comme le temps. La légende de Gouraya fait place à l’Histoire puisque son nom est mentionné dans plusieurs ouvrages inconnus chez nous.Avec les découvertes récentes de M. Malek Aït Hamouda, architecte de l’Ecole supérieure nationale d’architecture de Paris, la Villette, résultats de nombreuses, longues et fructueuses recherches en France, complétées par un travail au niveau du Parc national de Béjaïa, c’est un mythe, une certitude historique qui vient de s’écrouler : contrairement à ce que l’on tenait pour définitivement établi, définitif et prouvé, le fort Gouraya n’a pas été édifié par les Espagnols au 16e siècle ! Des preuves irréfutables recueillies dans les archives de l’armée française, notamment une carte reproduisant, d’un côté le site tel que trouvé par les Français, composé d’une @kouba, d’une citerne et d’une maisonnette et de l’autre, le plan de l’actuel fort réalisé par Lemercier, bien connu à Béjaïa par d’autres ouvrages militaires, ont pu être amassées par notre jeune chercheur, dont le coup de foudre pour Béjaïa, ses vestiges et saints est aussi sincère que profond. La mise en évidence de l’existence d’une kouba où repose probablement yemma Gouraya met fin à une polémique vieille comme le temps. La légende de Gouraya fait place à l’Histoire puisque son nom est mentionné dans plusieurs ouvrages inconnus chez nous. Elle se situe dans la lignée des grandes héroïnes nationales qui, à chaque grande invasion, se dressent devant l’ennemi. Il y a eu la Kahina contre les Arabes, Gouraya contre les Espagnols aux côtés des Arroudj dit Barberousse, Fadhma N’Soumeur contre Randon le Français... Le mythe de l’absence de tombe est ainsi levé. Avec la destruction, par les Français en 1833 de la kouba, pour édifier le fort, c’est la tombe qui est rayée de la carte et que la mémoire collective a fini par oublier.Aujourd’hui, la superposition entre la place forte militaire et le spirituel—les pèlerinages remontent probablement à bien longtemps—est essentielle pour la bonne compréhension d’une légende qui a cessé d’en être une, dès lors qu’elle a fait une entrée fracassante dans l’histoire. M. Aït Hamouda, qui nous a réservé l’exclusivité de sa découverte,prépare une exposition-annonce de l’événement avec présentation de toutes ses preuves scientifiques pour septembre. Il nous promet d’autres surprises encore. Les mythes finissent toujours par épouser, d’une façon ou d’une autre, l’histoire, expurgée des approximations de pseudo-historiens aux vérités qui ne résistent guère aux analyses sérieuses. La balle, désormais, est dans le camp des historiens, les vrais...

Mustapha Ramdani

histoire de bejaia


Vgayeth
La période préhistorique: Située au cœur de l'espace méditerranéen, Bejaïa, ville d'Algérie, renferme de nombreux sites naturels et vestiges historiques, qui témoignent encore aujourd'hui des fastes de sa longue histoire. Son tissu urbain est caractérisé par une continuité ininterrompue d'occupation depuis l'antiquité. En effet, l'occupation préhistorique de la région de Bejaïa est remarquable par les nombreux sites et gisements ibéromaurusiens (de - 200.000 à - 10.000 ans) que l'on rencontre, notamment dans les Babors septentrionaux. Sous forme de semis d'industries de plein air ou d'habitats d'abris sous roche, ces gisements ont livré de nombreux restes humains se rapportant à la première nappe d'Homo sapiens d'Afrique du Nord, l'Homme de Mechta-Afalou, des industries, des structures d'habitats et surtout, des manifestations artistiques.
L'occupation romaine: C'est en 27 - 26 avant J.C que le romain Octave y fonda la Colonia Julia Augusta Saldensium Septimana Immunis, pour les vétérans de la Legio VII Augusta. Au moment de la constitution de la colonie, cette région n'aurait pas encore appartenu à l'empire, mais elle se serait trouvée à la frontière du royaume de Juba II. Ce n'est qu'en 42 après J.C que fut créée la province de Mauritanie Césarienne. A la suite de la réforme de Dioclétien, le territoire de la ville devint partie intégrante de la Mauritanie Sitifienne. La ville fut siège épiscopal, comme l'atteste la mention d'un évêque Salditanus dans la Notitia episcoprum de 484. Le ravitaillement en eau de la ville était assuré par un aqueduc qui captait la source de Toudja, sur le flanc du massif de Tadrart Aghbalou, à 16,5 Km à l'ouest de Saldae. Une célèbre inscription de Lambèse nous renseigne sur les péripéties liées au creusement du canal pour le passage de l'aqueduc. Celui-ci aurait constitué un exemple d'ouvrage de génie civil, réalisé par la main d'œuvre militaire. D'après les nouvelles conclusions de J.P Laporte (1994), la première intervention, vers 137, se serait limitée à une étude de faisabilité. Les travaux auraient duré de 4 à 6 ans et le rôle de l'armée se serait cantonné à la mise à disposition du chantier d'un technicien de haut niveau (un géomètre spécialisé), en la personne de Nonius Datus.
La période médiévale: Vers le milieu du 11ème siècle, la carte politique du Maghreb est bouleversée. Le royaume berbère des Hammadites, en conflit avec les Almoravides à l'Ouest et avec les Zirides a l'Est, transfert sa capitale de la Qalâa vers Vgayeth. L'antique Saldae inaugure ainsi son rôle historique et deviendra d'une des villes les plus prospères du Maghreb. En 1136, elle repoussa une expédition de la flotte génoise, mais fût prise par les Almohades en 1 152. Elle redevint une place commerciale, scientifique et culturelle prospère sous les Hafsides (XIII-ème - XV-ème siècles). Cette période médiévale représente l'âge d'or de la ville, notamment grâce à l'impulsion du prince Hammadite Al-Nasir. Tour à tour capitale d'un état indépendant, puis chef lieu de province d'un empire, la configuration de la population (qui selon le voyageur Léon l'Africain s'éleva à plusieurs dizaines de milliers d'habitants) était très significative. Cette population était constituée en majorité de Kabyles et d'andalous. Il y avait aussi une importante communauté espagnole (al-jamâa al-Andalusiya) cohérente et dirigée par un Cheikh. Enfin il y avait un fort groupement de juifs, ainsi qu'une colonie chrétienne. La présence de cette dernière est attestée par la fameuse lettre du pape Grégoire VII au souverain Al-Nasir en 1076. Par la suite, les relations officielles et commerciales avec les républiques chrétiennes de Gênes, Pise, Venise, Marseille, Catalogne et enfin Majorque sont caractérisées par la signature de traités de commerce, de paix, traités sur les biens des naufragés, .... L'importance de ce commerce est illustrée par la présence dans la ville de Founduks et de consulats de ces républiques chrétiennes : achat de marchandises maghrébines et Sahariennes, de produits de l'artisanat local, notamment les "petites chandelles" de Bougie. En effet, selon le géographe Al-Idrissi : " Les marchands de cette ville sont en relation avec ceux de l'Afrique occidentale et ceux du Sahara et de I'Orient ". " Les vaisseaux qui naviguent vers elle" passaient par l'arceau de Bab al-Bahr et faisaient réparer leurs avaries sur les chantiers de Dar es-Senâa. Le rôle joué par Bougie dans la transmission du savoir au Moyen âge est confirmé par les séjours plus ou moins longs de personnalités scientifiques et littéraires prestigieuses, versées dans tous les domaines de la connaissance : le métaphysicien Andalou "Ibn Arabi", le mathématicien italien "Leonardo Fibonacci", le philosophe catalan "Raymond Lulle", l'historien "Ibn Khaldun",....Il en est de même pour les personnalités religieuses (Sidi Bou-Medienne, Sidi Bou-Saïd, At-tâalibi,..) et les voyageurs (Al-Idrissi, Ibn Battuta,......). Rappelons enfin que le Mahdi Almohade Ibn Tumert y déploya son activité réformatrice, notamment par sa prédication en langue berbère. C'est à Mellala, un petit village près de la ville qu'il rencontra le célèbre Abdel Moumen (qui lui succédera à la tête de l'empire Almohade) et lui enseigna sa doctrine unitaire.
L'occupation Espagnole: Voulant établir des comptoirs de type colonial sur la côte Algérienne, l'Espagne envoya Pedro Navaro pour s'emparer de la place en 1510. Les fortifications seront renforcées, mais la ville est saccagée et en particulier les palais Hammadites, qui subsistaient encore, seront détruits. Attaqués en 1513 par Arroudj, les Espagnols résistèrent et se maintiennent dans la place jusqu'en 1555. Continuellement bloquée par les autochtones, la garnison espagnole ne peut résister longtemps, malgré la visite de l'Empereur Charles Quint en 1541. C'est Salah Rais qui mettra le siège à la ville et obligera le gouverneur Espagnol Don "Alphonso de Peralta" à capituler.
L'occupation Turque: Avec les Turcs, Béjaia perdit son statut de capitale, même si elle continua encore à jouer son rôle de chantier de construction navale.
L'occupation Française: L'occupation française de la ville commença en 1833. Bejaia et sa région opposèrent une résistance farouche et plusieurs événements historiques prouvent qu'elles ne cessèrent jamais d'être un foyer d'insurrection. Ainsi, Feraud, interprète de l'armée française, nous raconte les exploits d'une véritable figure de légende, l'insaisissable Bou-Baghla. Il y eu également la révolution de 1871, lorsque le 'Vénérable Cheikh Aheddad proclama la résistance, répondant ainsi à l'appel d'El-Mokrani. Il y eu aussi les évènements de Mai 1945, avec les massacres de Kherrata. Enfin, après le déclenchement de la lutte armée en Novembre 1954, il y eu à lfri (près d'Ighzer Amokrane) le fameux Congrès de la Soummam, qui constituera un tournant et dont les textes inspirent encore